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Déroulement de la montée :

 

         La préparation au sol dure quelques heures, une fois la capsule accrochée au ballon lui-même rempli d’hélium, Félix Baumgartner peut enfin partir. Il monte à une vitesse d’1 km/mn et à 230 m/mn dans les six derniers kilomètres. Il monte naturellement et il atteint une zone de flottement à environ 39 000 km au bout de presque deux heures et demi d’ascension. Il bat ainsi le record de la plus haute altitude atteinte à l’aide d’un ballon.

 

Félix Baumgartner peut alors s'élancer et sauter de sa capsule.

 

          Le ballon et la capsule sont séparés par les membres de l’équipe à distance, et chutent jusqu’à la Terre. La capsule redescend à l’aide d’un parachute déployé en deux temps. Elle met vingt-quatre minutes à effectuer sa descente et a été retrouvée à 88 km de la zone de lancement. Pour que le ballon puisse redescendre, une ligne de nylon le composant se détruit afin que l’hélium s’en aille. Il est arrivé sept minutes après la capsule, onze kilomètres plus à l’ouest.

 

Explications :

 

      Pour comprendre comment le ballon a pu transporter Félix Baumgartner à cette haute altitude, il faut connaître les forces qui s’exercent sur ce ballon. Il va subir principalement deux forces :

 

   - Son poids : c’est une force due à la pesanteur. La Terre attire tous les corps qui sont proches d’elle. Plus l’objet est éloigné de la Terre, moins il subit cette force. Dans notre cas, cette force ne change que très peu car Félix Baumgartner ne s’éloigne pas énormément de la Terre. Le ballon subit donc son poids qui l’attire vers la Terre, cette force est verticale et s’exerce de haut en bas.

 

   - La poussée d’Archimède : le scientifique Archimède a dit « tout corps plongé dans un fluide subit une force verticale, de bas en haut, opposée au poids du fluide déplacé ». Le ballon subit cette force qui le pousse verticalement de bas en haut et qui est contraire à son poids.

 

 

 

 

                                         

 

 

 

 

 

 

 

                      

 

Schéma des forces que subit le ballon lors de son ascension

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                         

                                     Schéma des forces que subit le ballon quand il se stabilise

 

 

          On comprend alors que pour que le ballon puisse monter, la poussée d’Archimède doit être plus forte que le poids. Le ballon est rempli d’hélium, un gaz bien moins dense que l’air et permettant au ballon de monter facilement. Pendant l’ascension, le volume du ballon augmente car la pression atmosphérique de l’air ambiant diminue énormément, c’est-à-dire qu’il y a moins d’air. Pourtant il y a toujours autant d’hélium dans le ballon, les molécules se dispersent donc et le ballon se dilate. Vous avez déjà observé ce même phénomène avec un paquet de chips qui a gonflé, arrivé en haut d’une montagne et parfois éclate ! Cette augmentation  du volume permet de compenser la diminution de la pression, le ballon continue de monter. Pourtant il va quasiment se stabiliser à 39 kilomètres car la force d’Archimède et le poids se compensent.

 

Cette démonstration explique pourquoi le ballon monte et pourquoi il se stabilise. Nous avons choisi de négliger les frottements qui n’influent que très peu sur le résultat.

 

On a :

 

 

Avec :

 

  

 

 

 

 

 

 

  •     : masse volumique de l'air (kg/m3)

  • Vb : Volume du ballon (m3)

  • g : intensité du champ de pesanteur (N/kg)

 

 

 

 

 

  • m : masse totale (matériel + humain)  (en kg)

  • g : intensité du champ de pesanteur (N/kg)

 

 

La force que la Terre exerce sur un objet de masse m à une distance h de sa surface s’écrit :

 

 

 

On déduit alors que :

 

 

Avec :            

  • G : constante de gravitation = 6,67x10-11 (unité S.I : m3/kg-1/s-2)      

  • RT : rayon de la Terre = 6,38x106 (m)

  • mT : masse Terre = 5,98x1024 (kg)

  • h : hauteur de l’objet par rapport à la surface de la Terre (m)

 

   - Au sol :

 

 

 

 

 

   -A 39 km :

 

 

 

 

Ecart entre les 2 valeurs obtenues :

 

 

On constate que l’intensité du champ de pesanteur n’a que très légèrement diminué. Le Poids reste donc quasiment constant.

 

Pour monter,        doit être supérieure au poids :     >P

 

Quand       = P,  on a       = 0 donc le ballon est stabilisé.

 

On a finalement :

 

 

 

    ne dépend que du volume du ballon et de la masse volumique de l’air environnant, ces derniers variant avec l’altitude.

Intéressons-nous à ces variations :

 

   - A 0 km :     = 1,2 kg/m3

 

   - A 39km : on utilise la formule des gaz parfaits (même si elle est légèrement faussée à cause de la haute altitude)

 

 

 

  • P : pression atmosphérique = 310 Pa

  • M : masse molaire de l’air que l’on a calculé à partir de la composition chimique de l’air à cette altitude. Soit M = 0,029kg/mol (1)

  • R : constante des gaz parfaits : 8,314 J/mol/K

  • T : température = -24,9°C soit (-24,9+273,15)=248,25Kelvin

(1) Nous avons pu calculer la masse molaire grâce aux données suivantes :

 

 

Dans ce cas, la force d’Archimède est plus forte que le poids, la force totale s’exerce vers le haut, le ballon monte

Dans ce cas, la force d’Archimède et le poids se compensent, le ballon ne subit donc plus aucune force. Le principe d’inertie affirme « Tout corps qui est soumis à une force résultante nulle est en mouvement rectiligne uniforme » Alors, le ballon continue légèrement de monter, mais finalement le ballon redescend car le poids finit par l’emporter, effectivement la Poussée d’Archimède continue de diminuer en altitude.

La troposphère qui s’étend de 0 à environ une dizaine de kilomètres est la zone dans laquelle nous vivons. La stratosphère est la couche située après la troposphère et elle atteint environ 50 kilomètres d’altitude. Ces deux parties de l’atmosphère terrestre sont très semblables au niveau de la composition de l’air comme on peut l’observer sur ces graphiques. La différence majeure entre les deux est la concentration d’ozone qui est supérieure dans la stratosphère.

 

 

 

 

 

On peut alors calculer :       

 

 

 

 

                                            

 

                                          

On constate que ρ diminue énormément avec l’altitude.

 

D’après nos recherches, le volume d’hélium utilisé au sol est de 5 097 m3 et a atteint approximativement 849 505 m3. Le volume du ballon a donc augmenté de presque 167 fois son volume. On conclut que V du ballon augmente avec l’altitude.

 

Vérifions qu’au sol la poussée d’Archimède est plus grande que la force du poids :

    -A 0km :

 

 

Nous avons vérifié que    >0 (puisque   >poids), ce qui explique que le ballon monte.

 

   -A 39 km :

L’expérience a montré que le ballon s’est quasiment stabilisé aux alentours de 39km, nous allons expliquer pourquoi.

 

 

 

           

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Ftotale tend vers 0 avec l’altitude, cela explique pourquoi le ballon ralentit très fortement vers la fin de son ascension.

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